Le handicap salarial belge en passe d’être résorbé

22/12/2015 - 17h

Le coût salarial en Belgique se situerait à 1,4 % en dessous de celui de nos trois principaux partenaires commerciaux d’ici la fin de l’année, selon l’OCDE. Il est temps de mettre fin à la politique de modération des salaires.

La loi du 26 juillet 1996 relative à la promotion de l'emploi et à la sauvegarde préventive de la compétitivité pour la promotion de l’emploi confie aux interlocuteurs sociaux, dans le cadre du Conseil central de l’Économie (CCE) la mission de rédiger un rapport technique annuel sur les marges maximales d’augmentation des salaires. Les experts se basent sur l’évolution des deux dernières années ainsi que sur les perspectives en la matière chez nos trois principaux partenaires commerciaux : la France, l’Allemagne et les Pays-Bas. Le document doit prêter largement attention aux aspects structurels de la compétitivité et de l’emploi.

Les années de négociation d’un accord interprofessionnel, le rapport sert de référence à la fixation d’une marge maximale d’augmentation des salaires.
 

Les chiffres de l’OCDE

Quoique le rapport technique de 2015 n’ait pas encore été publié, le CCE a déjà divulgué quelques chiffres sur l’évolution des salaires. Il en ressort que le handicap salarial calculé par l’Organisation de Coopération et de Développement économiques (OCDE) a été réduit à 0,7 % fin 2015 et que d’ici décembre 2016, il serait négatif. Le coût salarial belge se situerait alors 1,4 % en dessous de la moyenne de nos trois pays voisins depuis 1996. Dans les médias est paru le chiffre de -0,3 % fin 2016, ce qui correspond à l’évaluation minimaliste. Or, la loi de 1996 enjoint les partenaires sociaux à prendre en compte les prévisions de l’OCDE.

Ces chiffres prouvent qu’il est plus que temps de mettre fin à la politique de modération des salaires et de renouer avec la libre négociation des rémunérations. Les travailleurs bénéficieraient d’un ballon d’oxygène en ces temps où les hausses d’impôts indirects rognent insidieusement le pouvoir d’achat. Et puis, comme nous l’avons toujours soutenu, la consommation privée constitue un moteur essentiel de la croissance économique.
 

Autres facteurs

Il n’en faut pas pour autant trop se laisser obnubiler par le coût salarial lorsqu’on évalue la compétitivité de la Belgique. D’autres éléments sont bien plus déterminants, surtout à long terme. Avec notre petite économie ouverte sur le monde en perpétuel changement, si nous voulons rester concurrentiels, nous devons investir dans l’enseignement et la formation, dans l’innovation, dans les énergies renouvelables, dans les infrastructures et la productivité. En agissant de la sorte, nous resterons compétitifs par rapport aux pays européens et au reste de la planète.

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