Laisser tomber la marge de sécurité pour augmenter les salaires de 1,3 %

01/02/2019 - 13h

Pour débloquer la négociation du prochain accord interprofessionnel entre les partenaires sociaux, la CGSLB fait une série de propositions constructive. Il doit y avoir moyen d’augmenter les salaires au-delà de ce que la loi prévoit.

Le point le plus litigieux est sans conteste la marge salariale maximale disponible. Depuis la révision de 2016, la loi de 1996 contient plusieurs paramètres qui ont pour conséquence de ralentir la croissance des salaires. Calculée selon l’ancien texte, la marge salariale aurait pu atteindre 1,8 % pour 2019 et 2020, soit la différence entre l’augmentation des salaires prévue dans les pays voisins et l’indexation automatique qui se pratique chez nous. Ce chiffre est tombé à 0,8 % parce qu’il faut prendre en compte le handicap salarial historique constitué avant 1996 et une marge de sécurité, comme on peut le lire dans le rapport technique du Conseil central de l’Économie.

Le Syndicat libéral demande un assouplissement de la loi sur les salaires. Comme cela n’est plus possible sous cette législature, la CGSLB propose que les employeurs et le gouvernement laissent tomber la marge de sécurité de 0,5 pour cent. Les données chiffrées utilisées provenant de quatre institutions différentes, les calculs effectués sont déjà suffisamment fiables. La marge supprimée, les salaires pourraient augmenter de 1,3 % en 2019 et 2020, ce qui représente un minimum absolu dans le contexte actuel de croissance économique et d’envol des bénéfices des entreprises.

Par ailleurs, le Syndicat libéral demande l’indexation automatique des titres-repas. Les prix de l’alimentation ont augmenté de 8 % ces dernières années alors que les travailleurs ne reçoivent pas plus sous forme de titres-repas. En d’autres termes, ils perdent du pouvoir d’achat. Les titres-repas pourraient parfaitement être automatiquement indexés, comme les salaires. Afin que cette adaptation soit représentative, elle se ferait sur la base de l’évolution des prix de l’alimentation et des boissons non alcoolisées (COICOP 1 dans l’indice).

Enfin, la CGSLB lance l’idée de l’introduction d’un dividende de salarié. L’entreprise redistribuerait une partie de ses dividendes aux travailleurs sous forme de bonus, en plus des augmentations normales. De 2013 à 2017, les dividendes versés aux actionnaires ont augmenté 21,4 %. Il est tout à fait normal que les travailleurs – par leur contribution aux profits de l’entreprise – bénéficient d’un bonus équivalent. Ce dividende de salarié apporterait plus de garanties aux travailleurs que la prime bénéficiaire introduite par le gouvernement. La direction a un pouvoir discrétionnaire d’attribuer une prime bénéficiaire à qui elle veut, si elle le veut. Avec le dividende de salarié, les entreprises qui attribueraient un pourcentage de dividende supérieur à la norme salariale seraient tenues de verser automatiquement un pourcentage équivalent à leurs travailleurs sous forme de bonus, en plus de ce qui a été octroyé dans le cadre de la marge salariale maximale. Afin d’éviter que les travailleurs qui ne bénéficient pas du dividende de salarié soient pénalisés, il faut neutraliser ce bonus et les autres dans le calcul de l'écart salarial.

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