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Hôpital psychiatrique du Beau Vallon : la psychiatrie a été oubliée

07/07/2020 - 14h

Dominique Demeuse, Charlotte Gourdin et Jean-François Norrenberg se sont donné rendez-vous à 6h30 le 24 juin à l’entrée de l’hôpital psychiatrique du Beau Vallon pour distribuer des masques à leurs collègues. Pas question de baisser la garde face au virus après avoir consenti autant d’efforts pour se protéger.

« Il est difficile de faire comprendre aux patients et aux familles qui ne peuvent les rencontrer que dans un conteneur, derrière une vitre et leur parler avec un interphone que la bataille est loin d’être terminée » reconnaissent-ils. « Comment persuader un patient pendant une sortie thérapeutique dans le centre de Namur qu’il doit garder son masque et ses distances alors que presque personne n‘en porte dans les rues et aux terrasses des cafés ? » 

Difficile aussi de dissiper l’inquiétude des travailleur·euse·s qui entendaient de toutes parts qu’ils·elles devaient se protéger… sans moyens de protection en suffisance. Le rôle des délégués CGSLB a été bien plus loin que l’information et la négociation en cette période particulière. « Dès le départ, nous nous sommes débrouillés pour dénicher 500 masques chirurgicaux parce que la direction n’arrivait pas à en obtenir des autorités. Nous avons remis en priorité une enveloppe avec deux exemplaires à tous nos affiliés et distribué le reste. Notre institution a commencé à vivre sur son stock pendant le premier mois, puis nous avons utilisé des masques en tissu confectionnés par des membres du personnel et quelques bénévoles. Le secteur de la psychiatrie a été oublié par un pouvoir fédéral qui a mis l’accent sur les hôpitaux généraux. Nous ne disposions pas de tabliers ni de visières ni de gel, c’était le règne de la débrouille. » Et de l’entraide aussi, heureusement. Pour faire face aux absences et à la surcharge de travail, des membres du personnel ont fait preuve de flexibilité. Aujourd’hui encore, les mesures de protection générales continuent à exiger beaucoup d’énergie de la part de travailleur·euse·s épuisés. Les procédures de prise en charge des patients atteints du Covid-19 imposent, par exemple, de changer de tenue toutes les heures.

Par leur action du 24 juin, les délégué·e·s CGSLB ont montré aux travailleurs qu’ils·elles ne les oublient jamais.

« Jamais nous n’avons senti nos collègues aussi décidés à se mobiliser pour obtenir la révision à la hausse des normes de personnel et la revalorisation des salaires. Cette fois, il faut vraiment que ça change ! »

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