Non, au Syndicat libéral nous ne nous réjouissons pas de la chute d’un gouvernement dont nous avons pourtant combattu beaucoup de décisions. Nous espérons qu'aucune nouvelle majorité ne se reconstituera pour appliquer le passage de l’âge du crédit-temps de fin carrière de 55 à 60 ans, pour aggraver la dégressivité des allocations de chômage, pour imposer la mauvaise prise en compte de la pénibilité des métiers dans le calcul de la pension.
Cela dit, nous n'aimons pas non plus l'incertitude politique qui empêche de prendre les bonnes décisions attendues par les travailleurs et les allocataires sociaux. Les partenaires sociaux doivent pouvoir compter sur l’exécutif fédéral pour appliquer les textes sur lesquels ils remettent un avis unanime favorable. Ils auront besoin d’un gouvernement pour mettre en œuvre certains points de l’accord interprofessionnel 2019 – 2020 qu’ils sont occupés à négocier.
Nous devons saisir l’occasion de montrer que la concertation sociale peut fonctionner, y compris en temps de crise, et que les représentants des employeurs et des travailleurs peuvent prendre ensemble des décisions positives – et équilibrées - en matière d’augmentation du pouvoir d’achat, de durabilité des carrières et de soutien aux personnes les plus fragilisées de notre société.