Réforme du congé de naissance OK, mais éliminons d’abord les obstacles existants

06/02/2020 - 15h

Plusieurs propositions de lois circulent en vue de réformer le congé de naissance (congé de paternité et congé pour le co-parent). Sur le fond, elles diffèrent fortement : porter ce congé à 25 jours, le rendre obligatoire ou encore le transfert d’une partie du congé de maternité à l’autre parent.

Mercredi 5 février 2020, les partenaires sociaux et d’autres experts ont été invités à participer à la séance de la Commission des Affaires sociales à la Chambre, afin d’y expliquer leur vision sur la question. Le Syndicat libéral était présent.

« Nous nous réjouissons de ces propositions de lois en vue d’étendre le congé de naissance », précise Katrien Van Sinay, conseillère Service d’étude CGSLB. « Le lien entre les parents et l’enfant est essentiel au cours de la première année de vie. Mais commençons d’abord par éliminer tous les obstacles qui existent aujourd’hui pour les travailleurs qui veulent prendre leur 10 jours de congés. »

On parle principalement de la perte de salaire subie et de la pression ressentie par le travailleur pour ne pas prendre ce congé ou pas dans sa totalité (mon travail ne sera pas fait, cela va retomber sur mes collègues, une certaine concurrence et l’ambition…)

Les propositions de lois rendant obligatoire le congé de naissance apporte une solution pour éliminer le dernier frein, mais ne compensent pas la perte de rémunération. On peut comprendre les raisons qui justifient qu’on ne veut pas ou qu’on ne peut pas se permettre cette perte salariale. La CGSLB plaide dès lors pour une solution combinée qui traite des deux obstacles en même temps.

Dernier point : à l’heure actuelle, le travailleur dispose de 4 mois à dater de l’accouchement pour prendre son congé de naissance. « C’est aussi un frein : le co-parent ne peut pas pour l’instant profiter de ce congé pour accompagner la future mère avant l’accouchement ou pour prévoir d’être présent à l’accouchement. C’est pourquoi nous pensons qu’il faudrait élargir cette période jusqu’à la première année de vie de l’enfant. De cette façon, le travailleur pourrait choisir quel est le meilleur moment pour s’investir dans son rôle de partenaire de la maman, et de parent de l’enfant.”

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