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La Conférence internationale du travail : les travaux des trois commissions

14/06/2021 - 10h

Depuis le 3 juin, les travaux des trois commissions installées dans le cadre de la Conférence internationale du travail, à savoir la commission des normes, la commission concernant la protection sociale et la commission chargée de la réponse au COVID-19, ont véritablement commencé. Voici un bref aperçu de ce qui s’y passe.

La commission pour l’application des normes a débuté ses travaux par une discussion sur les cas de "non-respect grave" par certains États membres de leurs obligations en matière de rapportage et de respect des normes et autres obligations. Ensuite, la commission a examiné les 13 premiers cas sur 19, concernant des violations de droits du travail fondées sur le non-respect de certaines conventions de l'OIT (C), au Tadjikistan C.81, au Bélarus C.87, au Ghana C.182, au Turkménistan C.105, au Zimbabwe C.105, en Éthiopie C.87, au Honduras C.169, au Cambodge C.87, au Mozambique C.122, en Chine HKG C.87, en Namibie C.111, au Kazakhstan C.87 et en Irak C.111.

Durant cette première semaine de la Conférence de l'OIT, la Commission traitant de la protection sociale a examiné de manière approfondie le rapport "Bâtir l'avenir de la protection sociale pour un monde du travail centré sur l’humain". Le comité de rédaction de cette commission s'est concentré sur 4 sous-questions essentielles, à savoir

  1. la réalisation de la protection sociale universelle,
  2. le renforcement des systèmes de protection sociale,
  3. le financement de la protection sociale,
  4. le renforcement de l'OIT pour approfondir ce point.

La commission chargée de la réponse au COVID-19 a concentré son activité sur le rapport "Le travail au temps du COVID". Elle travaille sur un document final de la Conférence intitulé «Appel mondial à l’action en vue d’une reprise centrée sur l’humain qui soit inclusive, durable et résiliente pour sortir de la crise du COVID-19». Plus de 200 amendements à ce projet de texte ont été reçus de la part des  membres de l'OIT, et comme ici il n’y a pas de comité de rédaction cela complique grandement le travail pour aboutir au résultat à la fin de la Conférence.

De manière générale, il semble que les employeurs aient lancé une attaque contre tout ce qui concerne la négociation collective. Outre l'attaque déjà menée contre le droit de grève, il s’agit là d'une évolution très inquiétante quant au fonctionnement de l'OIT.  En outre, le groupe des employeurs a également remis en question le rôle et le mandat des experts de l'OIT.

Jeudi dernier, le 10 juin, le ministre belge de l'économie et du travail, M. Pierre-Yves Dermagne, s'est adressé à la Conférence internationale du travail. Il a souligné que la Belgique soutiendra le travail de l'OIT en ce qui concerne l'appel à la mise en place d’un socle de protection sociale universelle et à la reconnaissance de la santé et de la sécurité comme étant un droit fondamental. La Belgique soutient également le projet de texte européen sur le devoir de vigilance et la responsabilité des entreprises dans le cadre du respect des droits de l'homme, y compris dans la chaine de sous-traitance. Il a aussi fait part du fait que la ratification par la Belgique de la Convention C190 (élimination de la violence fondée sur le genre dans le monde du travail) est imminente !

Au cours de la semaine à venir, les commissions poursuivront leurs activités, afin que les résultats de leurs travaux puissent être adoptés lors de la session plénière finale du 19 juin prochain. 

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