Centenaire de l’OIT : faire progresser la justice sociale et promouvoir le travail décent

11/06/2019 - 14h

Ce lundi 10 juin 2019 marque l’ouverture de la Conférence du centenaire de l’Organisation internationale du Travail. L’OIT regroupe les représentants des travailleurs, des employeurs et des gouvernements. Elle est née en 1919, après la première guerre mondiale, une perspective de justice sociale pour construire la paix, après quatre années de boucherie. Et pour tout qui souhaite un petit cours accéléré (en anglais) de la mise en place de l’OIT, du rôle du groupe des travailleurs par rapport aux normes les plus importantes c’est ici que cela se passe. Cela fait donc cent ans que par son action normative (les conventions et recommandations internationales), mais aussi par ses actions concrètes de coopération locale, l’OIT contribue à développer la justice sociale de par le monde.

La conférence du centenaire qui s’est ouverte ce lundi, va regrouper près de 5.000 délégués provenant de 187 pays. On attend quelques 40 chefs d’Etat et de Gouvernement. Outre certaines activités récurrentes, comme la commission des normes (nous aurons l’occasion d’y revenir), deux thèmes seront au cœur des activités.

Il y aura tout d’abord la deuxième phase de la discussion pour l’adoption d’une convention et d’une recommandation internationales en vue de mettre fin à la violence et au harcèlement sur les lieux de travail. Des discussions difficiles pour une question avec une dimension supplémentaire car ce sont surtout les femmes qui aujourd’hui en sont victimes. Il est impératif ici de réussir.

Deuxième thème central : l’avenir du travail. Il ne suffit pas de regarder derrière soi, pour voir ce qui a déjà été accompli, mais bien de se projeter dans l’avenir. C’est le sens de la réflexion menée depuis maintenant quelques années devant aboutir à la déclaration sur l’avenir du travail, en quelque sorte la feuille de route des besoins du monde du travail pour aborder de manière juste les diverses transitions auxquelles nous faisons face, qu’il s’agisse de la transition écologique ou de celle liée à la digitalisation de l’économie. Notre conviction, rappelée par le Directeur général et d’autres intervenants ce lundi : le futur n’est jamais prédéterminé. Il sera ce que nous en ferons. Et l’humain devra en être au centre.

La CGSLB fait partie de la (large) délégation belge, conduite cette année par Paul Soete. Nous suivrons les importants travaux et ferons ici des comptes rendus réguliers. 

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