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La CGSLB voit des occasions manquées après l'analyse de l'accord de gouvernement

04/02/2025 - 15h

Rétablir l'équilibre reste une priorité !

La CGSLB a analysé en profondeur l'accord de gouvernement et constate que l'équilibre socio-économique risque de se détériorer davantage au détriment des travailleurs. Le Syndicat social-libéral déplore le manque d'engagement des employeurs.

"Nous voyons une politique qui divise les groupes de travailleurs au lieu de les unir", déclare Gert Truyens, Président de la CGSLB. "Il y a certes des éléments positifs, comme le maintien de l'indexation et l'augmentation des chèques-repas, mais ils ne compensent pas les problèmes fondamentaux qui doivent être abordés."


Des mesures de division qui mettent la pression sur les travailleurs

Bien que les manifestations précédentes aient contribué à atténuer certaines mesures, l'accord contient encore des dispositions différenciées selon les catégories de travailleurs et les secteurs, ce qui accentue les divisions plutôt que de créer du lien. La CGSLB regrette cette approche qui affaiblit la concertation sociale et la capacité de négociation des partenaires sociaux. "Les employeurs échappent à leurs responsabilités tandis que les travailleurs sont systématiquement pénalisés", souligne Gert Truyens. "Cet accord gouvernemental n'est pas neutre : il impacte principalement certaines catégories de travailleurs."
 

Le rôle des partenaires sociaux : "Une vraie concertation ou une simple formalité ?"

L'accord de gouvernement fait référence plus de 40 fois aux partenaires sociaux. "Des missions, des évaluations, des consultations… Nous sommes sollicités à de nombreuses reprises et nous sommes prêts à assumer nos responsabilités", affirme Gert Truyens. Toutefois, la CGSLB s'interroge sur la sincérité de cette invitation à la concertation : est-ce un véritable dialogue ou une simple formalité sans implication réelle ? "Nous ne refusons pas d’être consultés, mais encore faut-il que cela se fasse dans le cadre d’un véritable dialogue social, et non d’une concertation sous conditions", insiste-t-il.
 

Salaires et indexation : une révision prévue fin 2026

L’un des points pour lesquels l’avis des partenaires sociaux est sollicité concerne la révision de la loi de 2017. "Nous plaidons depuis des années pour une réforme en profondeur de la loi sur la norme salariale, afin que les entreprises bénéficiaires ne puissent plus se cacher derrière une législation qui leur interdit d’octroyer des augmentations. Cette loi bloque depuis trop longtemps des négociations salariales équitables", déclare Gert Truyens.
 

Une attention continue pour des réformes justes

Bien que de nombreuses décisions aient déjà été prises, la CGSLB continue d'insister sur la prise en compte sérieuse des revendications des partenaires sociaux. Une réforme fiscale équitable, des pensions justes et des conditions de travail soutenables restent des priorités qui nécessitent des mesures structurelles. "Nous continuerons à interpeller le monde politique et nous attendons à ce que la voix des travailleurs pèse dans les décisions", affirme Gert Truyens.

La CGSLB maintiendra son rôle de syndicat indépendant et constructif. "Nous contribuerons de manière constructive lorsque cela est possible, mais nous resterons vigilants et prendrons des mesures si nécessaire", prévient Gert Truyens.
 

Actions futures et grève nationale : "La concertation d'abord !"

La CGSLB adopte actuellement une approche nuancée et veut donner toutes ses chances à la concertation.

"Nous sommes un syndicat de dialogue et nous voulons d'abord voir dans quelle mesure ce gouvernement prend réellement en compte les avis des partenaires sociaux", déclare Gert Truyens. "Paralyser le pays maintenant perturberait également la négociation de l’accord interprofessionnel (AIP). Ce ne serait pas dans l'intérêt des travailleurs."

Dans le même temps, la CGSLB maintient son soutien à l'action prévue de longue date le 13 février. Initialement axée sur les services publics, cette mobilisation prendra désormais une envergure plus large et enverra un signal clair au gouvernement : la concertation sociale doit être prise au sérieux. "Cet accord de gouvernement reste problématique. Les semaines et mois à venir seront déterminants pour voir si le gouvernement tient ses engagements en matière de dialogue social ou si cela reste un simple élément de langage dans sa politique", conclut Gert Truyens.

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Téléchargez notre tract pour la manifestation du 13 février 2025

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