Les travailleurs méritent mieux !
Bien que la CGSLB considère l’accord de gouvernement comme une étape nécessaire vers plus de stabilité politique, le Syndicat libéral souligne qu’il ne contient pas les réformes structurelles et équilibrées indispensables pour améliorer la situation des travailleurs et restaurer l’équilibre social.
« Hier, nous disions déjà que la Belgique a besoin d’un gouvernement, mais pas de n’importe lequel. Cet accord passe à côté des réformes essentielles en matière de pouvoir d’achat, de salaires et de fiscalité. Les défis pour les travailleurs sont immenses, mais les réponses ne sont pas au rendez-vous. Nous ne voyons pas les réformes structurelles qui feraient vraiment la différence. », réagit Gert Truyens, Président national de la CGSLB.
Des lacunes fondamentales
La CGSLB pointe plusieurs manquements majeurs :
- Les salaires restent sous pression, alors que les gains de productivité doivent être répartis équitablement. La loi sur la norme salariale demeure inchangée, empêchant les travailleurs de bénéficier pleinement de la croissance économique. La CGSLB continue de plaider pour une réforme en profondeur de cette loi.
- La fiscalité sur le travail reste disproportionnée, tandis que les revenus du capital contribuent à peine. Cet écart risque d’accentuer les inégalités entre travailleurs et détenteurs de capitaux. La CGSLB revendique l’instauration d’une Dual Income Tax progressive, comme recommandé dans ses Objectifs 2030. « Même l’OCDE confirme que notre proposition va dans la bonne direction. Cela ne peut pas être ignoré par les décideurs politiques. »
- Le dialogue social est sous-utilisé, alors que la concertation avec les partenaires sociaux est essentielle pour élaborer des politiques durables. Des mesures prises sans les syndicats manquent de soutien et augmentent l’incertitude sociale et la polarisation.
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Des pensions justes : la CGSLB s’oppose à toute pénalité sur les pensions et au durcissement des conditions d’accès à la pension minimum. « Les droits à la pension sont le fruit de nombreuses années de travail. On ne change pas les règles du jeu en cours de partie. »
Un accord de gouvernement évalué à l’aune des Objectifs 2030
La CGSLB examinera l’accord gouvernemental en fonction de ses Objectifs 2030, un cadre politique basé sur des critères concrets pour une société juste et économiquement durable. « Nos Objectifs 2030 montrent ce qui est réellement nécessaire : des salaires équitables, un système fiscal juste et un dialogue social comme fondement des politiques publiques », insiste Gert Truyens. « Nous nous concentrons toujours sur le contenu. C’est pourquoi nous analyserons chaque décision de l’accord avec un regard critique : contribue-t-elle à un avenir meilleur pour les travailleurs ou non ? Contribue-t-elle ou non à une plus forte cohésion sociale ?»
Travailler ensemble, oui ! Des mesures imposées, non !
La CGSLB suivra de près l’impact de cet accord et formulera des propositions concrètes.
« Si ce gouvernement veut prouver qu’il agit dans l’intérêt de tous, il devra être prêt à ajuster son cap. Nous n’hésiterons pas à le lui faire remarquer et continuerons à nous battre pour des améliorations structurelles qui bénéficient à tous les travailleurs », conclut Gert Truyens.« La CGSLB veut participer à la recherche de solutions, mais nous attendons que nos revendications soient prises au sérieux. C’est maintenant qu’il faut mettre en place une politique socialement juste et économiquement équilibrée. »