La CGSLB ajoute trois thèmes à sa campagne électorale

15/10/2020 - 13h

La crise de la Covid-19 nous a amenés à inscrire trois thèmes supplémentaires dans notre campagne électorale.

Le télétravail, d’une part parce qu’il suscite des polémiques chez les employeurs qui tentent de faire revenir leurs travailleurs dans les locaux de l’entreprise alors que le virus retrouve une certaine vigueur, ensuite parce qu’il faut mieux le réglementer pour l’inscrire dans la durée.

La stabilité de l’emploi parce que des employeurs sont contraints de se séparer d’une partie du personnel et que d’autres en profitent de la situation pour licencier sans remous afin d’augmenter la rentabilité de l’entreprise.

La défense de la sécurité sociale parce que nous avons besoin de cette protection à titre individuel et collectif. Elle a limité les dégâts, elle nous aidera à sortir de la crise à condition de la rendre plus forte en lui trouvant d’autres sources de financement que les revenus du travail.

Des emplois plus stables
Les travailleurs ne sont pas qu’une variable d’ajustement

La crise met en exergue un problème qui touche les entreprises en temps normal aussi : l’adaptation du nombre de travailleurs aux besoins de l’employeur. En clair, les licenciements. L’occasion est trop belle de tailler dans les effectifs pour augmenter la rentabilité de l’entreprise et les bénéfices des actionnaires sans susciter trop de réactions. Licenciements collectifs pour cas de force majeure en quelque sorte ou, pire mise en faillite pour repartir sans dettes et avec de nouveaux contrats de travail moins favorables que les anciens.

Les pistes explorées pour réduire le nombre de licenciements sont souvent le RCC ou le paiement d’une indemnité de départ extra-légale. Dans chaque restructuration, nous préférons les reclassements vers des postes de travail valorisants.
 

Biais d’ancrage

La CGSLB a toujours décidé de privilégier le maintien d’un maximum d’emplois en cas de restructuration. Sans tabou et sans naïveté. Le truc des employeurs d’annoncer 500 licenciements pour ensuite diminuer ce nombre au fil des réunions avec les syndicats jusqu’à obtenir le nombre de départs réellement souhaités est connu, nous n’en sommes pas dupes. Les travailleurs sont les mieux placés pour savoir quel est le nombre de salariés indispensable pour faire tourner l’entreprise. Il n’empêche que le premier nombre déraisonnable annoncé reste dans la tête des négociateurs comme un biais d’ancrage qui fausse les négociations. La CGSLB exige de négocier sur des bases réalistes dès le départ.
 

Capital humain

Les services du personnel se sont transformés en départements de gestion des ressources humaines. Or, derrière ce titre ronflant se cache trop souvent une gestion erratique à coup de tableaux Excel, totalement déshumanisée. La CGSLB prétend que les travailleurs font partie du capital de l’entreprise et qu’il appartient à l’employeur de gérer l’entreprise dans l’intérêt des travailleurs et des actionnaires. La formation continue des travailleurs est trop souvent négligée alors qu’elle se révèle indispensable pour accompagner la numérisation de l’économie.
 

Consultation stratégique

La CGSLB revendique depuis les années ’60 du siècle passé un droit de regard des travailleurs dans les comptes qui va plus loin que les compétences actuelles du Conseil d’Entreprise. De plus, la CGSLB veut que les travailleurs soient avertis et consultés sur les décisions stratégiques de l’entreprise avant qu’elles ne soient prises.

Voter CGSLB, c’est défendre le maximum d’emplois pour garantir la qualité des conditions de travail et la continuation de l’entreprise.

Une sécurité sociale forte
Nous avons tous besoin de la solidarité

Aah ils ont l’air malin tous ceux qui voulaient nous obliger à réaliser des économies radicales dans la sécurité sociale, tous ceux qui voulaient réduire les allocations de chômage, tous ceux – toujours les mêmes - qui freinaient des quatre fers pour ralentir la croissance du budget des soins de santé.

Aah ils ont l’air malin tous ceux qui restaient insensibles à la détresse du personnel des soins de santé et des patients que nous sommes tous, maltraités par un système de plus en plus déshumanisé.

La crise de la Covid-19 leur a montré que c’est la sécurité sociale qui a sauvé des vies, que c’est elle qui a empêché l'effondrement de notre société, et que c'est la sécurité sociale qui va contribuer à relancer l’économie en maintenant des travailleurs compétents en service, en préservant le pouvoir d’achat de la population et donc la consommation intérieure.

Sans ce prodigieux système de protection, pas de chômage temporaire Corona, pas de chômage temporaire économique (pour les entreprises moins directement touchées), pas de prise en charge des frais médicaux des patients infectés par le virus.

La CGSLB s’est toujours battue pour le refinancement de la sécurité sociale. Nous en avons tous besoin au long de notre vie pour nous protéger. La sécurité sociale paie les soins de santé, elle nous assure un revenu lorsque nous sommes malades et que nous ne pouvons aller travailler, elle paie les allocations de chômage lorsque nous avons été licencié, elle nous verse une pension pour que nous puissions profiter de la vie après notre carrière professionnelle. La sécurité sociale nous donne un coup de pouce en versant la prime de naissance et les allocations familiales

La sécurité sociale c’est l’expression de la solidarité de tous les citoyens pour protéger chacun d’entre eux et surtout les plus faibles. Essentiellement constitué des allocations prélevées sur les revenus du travail, son financement était nettement devenu insuffisant, au point qu’une dotation de l’État (financée elle par les impôts) doit être accordée chaque année pour ramener l’équilibre. Ce système avait été remis en question par le gouvernement précédent dans le cadre de sa politique de démantèlement des acquis sociaux.

La CGSLB a fait des propositions pour refinancer la sécurité sociale. Pas en reculant l’âge de la pension à 67 ans, pas en s’attaquant aux malades de courte et de longue durée, pas en réduisant les allocations de chômage comme l’a décidé le gouvernement précédent, mais en faisant contribuer d’autres sources de revenus à l’effort général par un transfert de la fiscalité sur les revenus du travail vers les revenus du capital.

Voter CGSLB, c’est aussi défendre une vision moderne de la protection sociale pour le bien-être de tous.

Baliser le télétravail
Après l’urgence, il faut l’installer dans la durée

Le télétravail a été vivement encouragé par les autorités publiques pour réduire la dissémination du Coronavirus. À l’usage, il s’est imposé de lui-même. Quel avantage pour la mobilité ! Quel confort de vie pour chaque travailleur ou travailleuse ! Quelle augmentation de la productivité reconnaissent en privé les employeurs.

Instauré dans l’urgence, le télétravail doit maintenant être renégocié pour s’installer dans la durée.
 

Combien de jours ?

Les avantages du télétravail ne peuvent être réduits à néant par les inconvénients qu’il induit. Personne ne regrettera d’échapper aux files sur l’autoroute ou aux trains bondés qui restent bloqués en rase campagne sans chauffage en plein hiver. Le danger se situe dans l’isolement du travailleur privé de contacts humains avec ses collègues et son entreprise. Les travailleurs ont arraché leurs conquêtes sociales en s’unissant au sein d’organisations syndicales. Seuls chez eux, ils sont plus susceptibles d’être mis sous pression par l’employeur.

Selon le métier, selon les contingences matérielles ou la nécessité d’interagir physiquement avec des collègues, le nombre de jours de télétravail doit être négocié dans les organes de concertation de l’entreprise.
 

Participation aux frais

L’employeur effectuant des économies sur les bâtiments professionnels, il doit participer dans le coût de l’abonnement à Internet, intervenir dans les frais de chauffage et dans l’achat d’un poste de travail comprenant une table et un siège répondant aux exigences ergonomiques.
 

Droit à la déconnexion

Si la productivité a augmenté, c’est aussi parce que les travailleurs ont presté plus d’heures, par petites touches, sans s’en rendre compte. La CGSLB demande un véritable droit à la déconnexion. Un travailleur ne peut pas se voir reprocher de ne pas avoir répondu à un coup de téléphone, réagi à un e-mail ou pris part à une vidéoconférence en dehors de ses heures normales de travail.

Voter CGSLB, c’est privilégier un télétravail de qualité, sans perdre le lien avec ses collègues.

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