Congrès mondial de la CSI : la réglementation du pouvoir économique

05/12/2018 - 13h

La deuxième grande session plénière au troisième journée du Congrès Mondial de la CSI, traitait du deuxième pillier de la déclaration du Congrès, à savoir « La réglementation du pouvoir économique. »

Le ton était donné avec deux exemples : tout d’abord, celui de la Corée du Sud où Samsung a dû, après d’âpres combats syndicaux, abandonner sa politique « No Union » (interdiction de syndicats au sein de l’entreprise) ; ensuite, celui de la Nouvelle-Zélande, où les syndicats ont pu obtenir de meilleurs contrats dans le secteur des fast-food. Ces exemples ont clairement leur place au cœur des discussions de ce Congrès Mondial, pour prendre la mesure internationale de ces problématiques. Nos collègues argentins ont ensuite dressé le sombre bilan sombre des interventions du FMI qui démantèlent les systèmes de protection sociale ou d’autres politiques progressistes. Situation plus inspirante : la présentation de la loi française sur le « devoir de vigilance », qui impose aux multinationales de prendre des mesures afin de garantir le respect des droits des travailleurs dans leurs différentes implantations et chez leurs sous-traitants. Les syndicats mènent, à l’heure actuelle, une campagne qui vise l’élargissement d’une telle règlementation de « due dilligence » au niveau Européen, et l’adoption d’un traité contraignant au sein de l’ONU pour obliger les multinationales à respecter les droits humains. (en savoir plus : La CGSLB demande que les entreprises respectent les droits de l’Homme !)

Après un déjeuner de travail dans le cadre de notre coopération au développement avec les syndicats partenaires africains de MSI/CGSLB (CNTS – Sénégal, COSATU – Afrique du Sud, COSYBU – Burundi, CSB – Burkina Faso, UNTC – Congo-Kinshasa, SACCAWU – Afrique du Sud), Mario Coppens a adressé un message vidéo au mouvement syndical inernational : “En tant qu’organisation syndicale libérale, nous n’imposons pas les choix, mais nous proposons des idées et des solutions à nos membres, militants et délégués. Nous espérons pouvoir parvenir au cours de ce 4ème Congrès mondial de la CSI, ensemble avec toutes les organsiations syndicales présentes, à développer des solutions innovantes et durables, pouvant bénéficier à tous les travailleurs !”

Parmi les sessions sous-plénières de l’après-midi, celle sur « l’Avenir du Travail » a débattu des possibilités d’utiliser les nouvelles technologies dans le travail syndical ainsi que du rôle des syndicats dans un monde du travail qui est de plus en plus digitalisé.

Les participants à cette session ont échangé sur des exemples suisses et scandinaves, où les syndicats ont réussi à négocier des conventions collectives au sein des entreprises-plateformes (pensez à Uber etc…). Ces organisations sont aussi parvenues à faire passer des faux indépendants vers un statut d’employé, avec les droits sociaux qui y sont attachés. Très utile, car aujourd’hui chaque syndicat de par le monde se voit, d’une manière ou d’une autre, confronté avec ces nouvelles formes « atypiques » de travail, voire de travail informelle et que nous sommes tous à la recherche de solutions.

En savoir plus?

Restez au courant ; regardez le « livestream » sur https://congress2018.ituc-csi.org/ ou suivez le #ITUC18 sur Twitter.

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