Santé, sécurité : les cadences de la mort

01/09/2017 - 10h

Troisième jour du Congrès de l’UITA à Genève. « Personne ne se lève le matin en se disant que le soir il sera à l’hôpital ! ». Ces mots résument toute la problématique de la responsabilité de la santé et de la sécurité sur les lieux de travail. Dans de nombreux pays aujourd’hui, les travailleurs doivent acheter eux-mêmes leurs vêtements de protection et la question de la responsabilité s’élude face aux nombreux accidents.

Au Myanmar, sans l’action syndicale, les produits chimiques comme le fameux glyphosate seraient encore utilisés. Lorsque l’on parle de lutte contre la pollution ou pour un air sain, trop souvent on oublie que ce sont les travailleurs qui sont les premières victimes de la masse de produits chimiques néfastes qui nous entourent. Au Brésil, les douleurs physiques, l’épuisement et les accidents qui s’ensuivent sont le lot quotidien des travailleurs dans les abattoirs. On ne peut s’empêcher de faire le rapprochement avec les abattoirs, les ateliers de découpe de viande qui imposent, chez nous aussi des rythmes de plus en plus soutenus. Au Brésil, les normes existent… mais sont loin d’être respectées. Des travailleurs meurent chaque jour. Les participants ont observé une minute de silence en leur mémoire.
 

Insécurité et vulnérabilité

Chez nous, nous nous battons contre les flexi-jobs dans l’horeca aujourd’hui et demain contre l’extension d’autres secteurs. Ils ouvrent la porte à l’hyper flexibilité et la précarisation des relations de travail régulières. En Finlande aussi, mais aussi à Chicago et en Nouvelle-Zélande… Les flexi-jobs sont une réalité mondiale !

Une forme très sournoise d’insécurité sur les lieux de travail nous a été aujourd’hui témoignée en directe par des lectures de femmes de chambre victime de harcèlement sexuel par des clients ou des responsables dans l’hôtellerie. Ces témoignages crus et écœurant ont enjoint tous les hommes à s’engager solennellement à ne jamais commettre de violence contre les femmes, mais aussi à ne pas se taire, ni les excuser quand ils en sont les témoins. Parce que ne rien dire, c’est laisser faire. Egalement, le comité de l’UITA pour les travailleurs LBGTI va se doter de structures en propres ainsi qu’un plan d’action. Les travailleurs de l’économie informelle ou les migrants ont fait l’objet de nombreuses interventions. Un vrai travail syndical peut et doit encore se faire sur les lieux de travail pour que le droit à la différence ou la faiblesse ne puissent se transformer en insécurité !

Les syndicats jouent un rôle important dans l’information et l’écoute de tous les dangers sur les lieux de travail. Ils doivent être des oreilles attentives et bienveillantes pour les plus faibles.

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