En décembre 2014, le gouvernement avait confié aux partenaires sociaux la mission de déterminer eux-mêmes le calendrier de relèvement de l’âge minimum pour avoir accès au RCC. L’accord interprofessionnel 2017-2018 prévoit que les travailleurs des entreprises en difficulté peuvent partir en prépension à 56 ans. Sans cette dérogation aux dispositions légales décidée par les interlocuteurs sociaux, cet âge serait de 58 ans.
Le rôle des partenaires sociaux est donc parfaitement légitime, ainsi que la décision qu’ils ont prise. La loi prévoit aussi qu’ils peuvent encore une dernière fois déroger, en toute liberté, aux dispositions légales pour fixer un âge d’accès entre 56 et 60 ans. Dans un domaine aussi sensible, les partenaires sociaux estiment essentiel d’adopter un tempo de modification raisonnable. Une augmentation de 4 ans d’un coup constituerait un changement trop brusque.
La concertation sociale fonctionne à son rythme ! Manifestement trop lentement pour l’Open VLD qui s’est exprimé par la bouche d’Egbert Lachaert. « Ce que disent les partenaires sociaux est intéressant, mais c’est le politique qui décide » a clamé un autre parlementaire dans la discussion sur la liste des métiers pénibles dans la fonction publique.
Mario Coppens, Président national de la CGSLB : « Pourquoi Egbert Lachaert veut-il modifier le cadre légal actuel ? Cela n’a pas de sens et témoigne d’un manque total de considération pour les accords conclus. C’est encore un mauvais coup porté au travail des partenaires sociaux. Après les débats agités sur les critères de pénibilité, certains partis politiques s’ingénient à jeter de l’huile sur le feu et à remettre en question le rôle des partenaires sociaux. Ce n’est pas de la bonne gestion, c’est de l’ingérence politique inutile. »