La CGSLB dépose, ce lundi, un préavis d'actions dans les TEC

25/06/2012 - 17h

La CGSLB est manifestement  discriminée. Malgré son résultat historique aux élections sociales, on lui refuse l'accès à son quota de délégués permanents et un siège au Conseil d'Administration de la SRWT.

Après les élections sociales de mai 2012, la représentativité syndicale au sein des TEC est de 49 % pour la CGSP, 30% pour la CGSLB et 21 % pour la CSC. Suite à l'application d'une convention collective de travail (CCT) en usage dans l'entreprise, la CGSLB ne peut prétendre à la nomination de permanents syndicaux. Ces 8 mandats de détachement payés par les TEC, avec l'argent des contribuables, sont, selon l'application de cette CCT et de manière totalement anti démocratique, réservés aujourd'hui au seul syndicat socialiste CGSP.  Cette Convention, soigneusement rédigée, en 1991, pour garantir ces mandats aux deux seules organisations CSC et CGSP est aujourd'hui totalement désuète et discriminatoire.

Elle entraîne aujourd'hui l'effet pervers de réserver à une seule organisation la totalité des moyens en délégués permanents au sein de l'entreprise.
Certes, d'aucuns diront que nous avons signé cette CCT. Nous l'avons en effet signée, car elle contient d'autres éléments de la concertation sociale indispensables au bon fonctionnement de l'entreprise. Nous l'avons fait par esprit de responsabilité, mais non sans en avoir, à chaque fois, contesté fermement cet aspect digne du fonctionnement soviétique des années 70. Nous avons à chacune des échéances de reconduction fait passer l'intérêt de la société et des usagers avant les intérêts propres de la CGSLB, malgré que les 3 autres partenaires sociaux (la Direction, la CSC et la CGSP) nous riaient au nez sans vergogne et que nous représentions déjà pas loin de 20% du personnel.

Aujourd'hui, après les élections sociales que nous avons gagnées, nous représentons près de 30 % des membres du personnel.  D'inacceptable, la situation en est devenue scandaleuse. Nous ne comprendrions pas que dans un état de droit, les autres partenaires ne se mettent pas autour de la table pour renégocier un accord équitable et respectueux de tous les électeurs, travailleurs des TEC.

La Direction de la SRWT ne désire pas jouer de rôle proactif en la matière, de crainte d'indisposer la CGSP et espère ainsi éviter des problèmes, comptant une fois de plus sur notre sens des responsabilités. 
Pour sa part,  le syndicat socialiste CGSP nous a répondu, en substance, qu'elle ne voyait pas où était le problème. Bizarrement, la CSC tout aussi lésée ne réagit pas.

Un autre dossier de discrimination à notre égard a vu le jour après les élections. Les deux premières organisations syndicales de chaque TEC sont présentes au Conseil d'Administration. La CGSLB est désormais présente aux CA des TEC Charleroi, Hainaut, Liège et Brabant Wallon. Le même mécanisme existe pour le CA de la société chapeau, la SRWT. La Direction nous a signifié qu'elle maintiendrait la CSC dans ce mandat. Cela serait dû à une interprétation du décret selon laquelle à la SRWT, ce ne serait pas les deux organisations les plus représentatives dans l'entreprise, mais bien dans la Région. Il faut énormément de capacité d'interprétation pour comprendre le décret de cette manière... mais en Wallonie, quand il s'agit de défendre les petits copains on est souvent très créatif.

C'est fini, trop c'est trop. Nous déposons ce lundi un préavis d'action à la Commission paritaire des Transports en Commun wallons, car ces mandats seront installés dès la mi-juillet, pour 4 ans. Après il sera trop tard. Si rien ne change, des actions syndicales ciblées sont à attendre très rapidement.

Un tel déni de démocratie sociale dans notre Région wallonne en dit long sur le niveau de gouvernance de cette entreprise encore tellement liée au gouvernement wallon.

Après avoir interpellé l'Administrateur général qui nous a poliment éconduit, nous avons interpellé le cabinet du Ministre de tutelle – Philippe Henry et attendons de sa part une initiative forte.
Cette Wallonie est décidément bien malade de sa gouvernance.

Christian Lochet
Secrétaire régional wallon

Etienne Habay
Responsable TEC à la CGSLB

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