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Pratiques illégales chez PostNL : la CGSLB réitère sa demande d’introduction d’indicateurs sociaux

20/04/2022 - 15h

D’après une nouvelle enquête, les pratiques illégales pour lesquelles l’entreprise PostNL a déjà été mise en cause semblent se poursuivent. Au Syndicat libéral, nous sommes indignés de ce constat.

En travaillant avec un réseau de sous-traitants indépendants, PostNL se soustrait à plusieurs responsabilités, elle a notamment recours au travail des enfants. Ce mécanisme est révélateur de la course vers le bas qui s’opère dans le secteur de la livraison de colis. Ce n’est rien d’autre qu’une spirale atroce et négative au détriment des droits sociaux des travailleurs.

Afin d’offrir un maximum de flexibilité à un coût le plus bas possible, PostNL a choisi de travailler avec des sous-traitants. Les travailleurs de ces petites entreprises sont occupés sous des contrats précaires, ils ne bénéficient pas de la protection et des avantages que le dialogue social permet de transposer en CCT. En payant les sous-traitants à un prix convenu, l’entreprise PostNL ne doit pas payer de cotisations sociales, une honte pour notre sécurité sociale à toutes et tous.

Quand les entreprises et les actionnaires comprendront-ils que le gratuit n’existe pas ?
 

Indicateurs sociaux

Nous demandons que les services d’inspection soient soutenus et renforcés. Nous attendons également les conclusions de la task force fédérale, annoncée par la ministre de la Poste Petra De Sutter et qui devrait encore prendre une initiative législative d’ici cet été afin de mettre un terme aux pratiques illégales telles que celles constatées chez PostNL et d’autres entreprises du secteur ou de l’e-commerce. La ministre souhaite imposer aux prestataires de services postaux d’une certaine taille de recourir à un pourcentage minimal de salariés ou d’intérimaires.

Au Syndicat libéral, la priorité c’est toujours la conclusion de contrat de travail à durée indéterminée. En effet, c’est le type de contrat qui offre la meilleure protection aux travailleurs. Voilà pourquoi nous réitérons notre proposition de mettre en place des indicateurs sociaux, dont nous avions déjà parlé dans notre ‘Vision socio-économique 2020-2025’, le mémorandum de la CGSLB à l’attention du gouvernement fédéral. L’objectif de ces indicateurs est de soutenir les emplois de qualité afin de mettre un terme aux emplois précaires – à savoir temps partiel non volontaire, contrats temporaires et intérimaires. Concrètement, une limite supérieure et une limite inférieure de ce type de travail sont à déterminer, reposant sur une définition sectorielle. On pourra ainsi calculer chaque année et pour chaque entreprise un ratio à ne pas dépasser. Les entreprises qui engagent trop souvent du personnel à temps partiel, sous CDD ou via une agence d’intérim, seront sanctionnées et devront payer plus de cotisations sociales. À l’inverse, les employeurs se situant au-dessus de la limite supérieure se verront récompensés par le biais d’une réduction de charges supplémentaire financée par les entreprises qui n’atteignent pas la limite inférieure.

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