La CGSLB participera à la réunion du front commun syndical le 25 juin
La CGSLB participera le 25 juin au rassemblement organisé à Bruxelles par le front commun syndical. Aux côtés de la FGTB et de la CSC, elle souhaite adresser un signal fort au gouvernement fédéral : la concertation sociale est vidée de sa substance et les préoccupations des travailleuses et travailleurs sont systématiquement ignorées.
« Nous avons toujours voulu donner toutes ses chances à la concertation sociale, mais le gouvernement De Wever relègue les partenaires sociaux au rang de simples spectateurs depuis des mois. C’est inacceptable », déclare Gert Truyens, Président national de la CGSLB.
Pas de calendrier, encore moins de respect
Plus de cent jours après l’entrée en fonction du gouvernement, aucun agenda de réunions n’a encore été présenté. Pendant ce temps, le Premier ministre De Wever et ses ministres affirment que l’accord de gouvernement – taillé sur mesure pour la FEB – est figé, et qu’il ne reste aux partenaires sociaux que quelques « détails » à régler.
« C’est la preuve d’un manque total de respect pour la concertation sociale et pour les travailleurs de ce pays », poursuit Gert Truyens. « Si, après cent jours et plusieurs appels clairs, on est encore incapable de mettre un agenda de réunions sur la table, ce n’est plus un oubli. C’est un choix délibéré : celui d’écarter les partenaires sociaux. »
La CGSLB pointe plusieurs exemples concrets de l’échec de la concertation : de la réforme du chômage expédiée sans réel débat à l’incident autour du ralentissement de l’indexation des fonctionnaires – qui, sans l’intervention des syndicats au sein du CNT, aurait aussi touché 400.000 travailleuses et travailleurs du secteur privé.
« Le gouvernement décide, et on nous laisse ramasser les morceaux après coup. Ce n’est pas de la concertation, c’est une politique unilatérale », affirme Gert Truyens.
Au cours des dernières semaines, la CGSLB a mené de larges consultations en interne et interrogé ses affiliés.
« Il en ressort que près des deux tiers ne sont pas favorables aux grèves générales qui paralysent le pays. En revanche, beaucoup se sentent impuissants face à un gouvernement qui piétine le dialogue social. Cette frustration est bien réelle et ne peut être ignorée. Pour beaucoup, cette action est donc une soupape nécessaire », explique Gert Truyens.
Pas de blocages d’aéroports ou des transports publics – « Agir sans paralyser »
La CGSLB choisit délibérément une forme d’action visible et forte, sans bloquer la société. « Nous n’appelons ni ne forçons personne à participer », insiste le Président de la CGSLB. « Mais celles et ceux qui souhaitent se joindre à la réunion recevront bien entendu notre soutien. En revanche, bloquer les aéroports ou les transports publics — cela, nous ne l’acceptons pas. Agir sans paralyser reste notre mot d’ordre ! »
Cette approche est largement soutenue par nos affiliés : plus de 70 % estiment que les actions contre la politique du gouvernement sont légitimes — à condition qu’elles n’impactent pas les citoyennes et citoyens.
« Nous suivons nos affiliés, car les gens veulent être entendus, mais de manière responsable, sans prendre la société en otage. Ce message, nous l’avons bien compris », conclut Gert Truyens.
Tract Meeting 25 juin 2025
Lisez tout sur la réunion nationale du 25 juin à Bruxelles. Défendons la justice sociale.