Prime de fin d'année garantie ? Qui pourrait croire les employeurs ?

08/01/2024 - 11h

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Prime de fin d'année garantie ? Qui pourrait croire les employeurs ?

Ces derniers jours, vous avez appris que les employeurs de titres-services, à majorité flamande ont dénoncé la convention collective de travail relative à la prime de fin d'année à partir de 2024, ainsi que le supplément de 2 euros pour un jour de chômage économique.

Cette décision unilatérale, sans aucun signal préalable des organisations patronales Federgon et DCO Vlaanderen, est absolument inacceptable! Il s'agit d'une déclaration de guerre à l’égard des aide-ménagères et d'un manque de respect total. Sachez que la fédération patronale wallonne InitiativES (qui regroupe les entreprises d’insertion) n'a pas été consultée et n'a donc pas dénoncé les conventions collectives. Ils ont déclaré regretter cette manière de procéder.

Quelles sont les conséquences pour votre prime de fin d'année ?

Vous devriez normalement avoir déjà reçu la prime de fin d'année pour 2023. Le régime actuel prend fin le 1er juillet 2024. Les conventions ayant été dénoncées, actuellement personne ne peut vous garantir qu'elles seront bien payées. En effet, quand une convention est dénoncée elle doit faire l'objet d'une nouvelle négociation. Dans la presse, les employeurs ont déclaré vouloir rediscuter de cette convention.

Qu'en est-il du supplément en cas de chômage économique ?

Les employeurs ont annulé l'accord sectoriel relatif au complément de 2€ par jour de chômage temporaire. Entre-temps, la loi stipule qu'à partir du 01/01/2024, que 5 euros supplémentaires doivent être payés. Vous devez donc recevoir un total de 7€ par jour de chômage temporaire. Nous apprenons déjà que certains employeurs prétendent qu'ils ne doivent payer que 5€, ce qui n'est pas correct.

Vers où allons-nous ?

Après avoir lancé une bombe dans le secteur au lendemain de Noël, ces 2 fédérations appellent les syndicats à "dialoguer sereinement" . Nous n’accepterons pas de négocier avec un couteau sous la gorge.

Après la dénonciation des conventions collectives, il faut tout renégocier (repartir de zéro). Les conventions collectives étaient le résultat de compromis antérieurs dans le cadre de négociations sectorielles précédentes. Nous ne voulons pas payer un autre prix pour cela.

L'annulation de ces conventions collectives est une attaque frontale contre les aide-ménagères. Elle prouve que les employeurs veulent démanteler les droits acquis. Nous avons totalement perdu confiance en Federgon et DCO Vlaanderen. Les employeurs viennent d'annoncer dans la presse qu'ils ne voulaient pas remettre en cause les primes à venir mais alors pourquoi avoir dénoncé les conventions et ne pas avoir exigé une réunion du fonds social?

Augmentations salariales et pouvoir d'achat ?

Ces dernières années, les employeurs n'ont jamais voulu utiliser la totalité de la marge pour les augmentations salariales. L'année dernière, ils pouvaient accorder jusqu'à 750 euros de chèque consommation. Ils ont refusé de conclure un accord sectoriel à ce sujet. En Flandre, les entreprises ont reçu 50 millions du ministre Brouns pour financer une prime de 250 euros par travailleur. Mais la plupart des entreprises ont choisi d'utiliser ces fonds pour augmenter leurs bénéfices, faire des acquisitions ou payer des dividendes à leurs actionnaires. Avez-vous reçu les 250 euros ?

Qu'en est-il de la sécurité et du bien-être ?

En janvier 2022, l'Inspection sociale a publié un rapport cinglant sur la sécurité et le bien-être dans le secteur et a formulé des propositions très concrètes à appliquer immédiatement dans les entreprises : visites préalables au domicile pour chaque nouveau client, surveillance médicale et mesures visant à garantir la santé et la sécurité. Ces conclusions sont étayées par de nombreuses études universitaires. Aujourd'hui encore, les employeurs ne veulent pas accepter ces mesures. Pour eux, il n'y a pas de problèmes dans le secteur qui compromettent la sécurité ou la santé.

Unis et forts !

Nous devons maintenant faire front commun et demander aux gouvernements régionaux de soutenir les aide-ménagères et de mettre un terme à la soif d’argent de Federgon et de DCO Vlaanderen.

En ce début d'année 2024, nous avons un message à toutes les aide-ménagères : cette année plus que jamais, nous serons à vos côtés pour exiger le RESPECT ! Saisissons ce moment pour rappeler, ensemble, que l'argent public doit servir aux aides ménagères, pas aux actionnaires!

Nous resterons unis et fermes!

Restez attentifs! Des actions suivront! Ensemble, on est plus forts !

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