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Réforme du marché du travail : la mise à l’écart des partenaires sociaux éclipse certaines mesures positives de l’accord

15/02/2022 - 13h

Un peu moins de deux ans à peine après avoir promis de respecter davantage les partenaires sociaux, la CGSLB doit pourtant constater avec regret que le gouvernement fédéral n’a pas tenu parole. Nous voilà désormais confronté à un accord sur la réforme du marché du travail sans informations complémentaires. Ce qui pose problème, c’est la méthode utilisée : si les partenaires sociaux n’aboutissent pas à un accord unanime, le gouvernement reprendra l’ensemble des dossiers, sans avoir tenu compte de certaines incohérences dans les décisions prises. Le Syndicat libéral demande une réaction rapide du ministre Dermagne, qu’il donne les textes et les explications nécessaires.

Cet accord contient cependant plusieurs éléments positifs, notamment l’augmentation du nombre de jours de formation, les critères afin d’établir si un travailleur de plateforme est indépendant ou salarié et davantage de prévisibilité pour les travailleurs à horaires variables.

Le diable se cache toujours dans les détails : par jours de formation supplémentaires, vise-t-on également la formation avec une plus-value pour le marché du travail externe comme la CGSLB le demande depuis plusieurs années ? Si l’on se base sur les premières informations reçues, cette mesure ne s’applique pas à toutes les entreprises, et les travailleurs des petites entreprises en sont à nouveau exclus.

La semaine de travail de 4 jours et le régime hebdomadaire variable ont pour but d’accroître la flexibilité et ainsi booster l’emploi dans notre pays. Mais la question est de savoir qui pourra avoir recours à ce système et quelles en seront les modalités. Nous analyserons de manière particulièrement critique le nouveau régime en matière d’e-commerce et nous nous posons déjà beaucoup de questions sur les expériences futures qui seront lancées sans l’accord préalable d’une organisation syndicale. Même constat pour les projets de transition. Au Syndicat libéral, nous estimons que cela va fragiliser les régimes de licenciement existants.

Le droit à la déconnexion est aussi un beau principe sur papier. Mais dans la réalité, qui va déterminer ce qui est urgent et peut justifier de devoir contacter les travailleurs ?

Le Syndicat libéral attend les textes définitifs pour préparer ses avis et formuler sa position concernant ce deal du marché du travail.

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