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À quand un bonus mobilité durable ?

17/05/2019 - 11h

La mobilité fait partie des sujets qui ont fait (et font toujours) couler beaucoup d’encre. Il ne passe pas un jour sans que l’on évoque dans les médias l’engorgement de notre réseau routier, les files qui s’étendent sur des kilomètres (et pas seulement aux heures de pointe), l’état de nos routes qui laisse à désirer, le temps que perdent les travailleurs pour se rendre au travail, l’impact de la pollution sur la santé, et la liste est bien longue.

Syndicats et employeurs ont œuvré ensemble pour tenter d’apporter des solutions à la congestion du trafic. D’une part, ils ont développé leur budget mobilité qui offre une alternative à la voiture de société, et qui est récemment entré en vigueur. D’autre part,  ils ont amélioré la hauteur de l’intervention de l’employeur dans les déplacements domicile-lieu de travail en transport en commun.

Tout le monde s’accorde pour dire qu’il faut opter pour des modes de déplacement plus respectueux de l’environnement, que ce soit pour se rendre au travail, déposer ses enfants à l’école, faire ses courses ou encore aller à la salle de sport. Les alternatives à la voiture sont certes nombreuses (transports en commun, vélo, marche à pied, covoiturage) mais la volonté de changer ses habitudes ne suffit pas à elle-seule. Il faut aussi et surtout que la qualité soit au rendez-vous avec de bonnes correspondances entre bus et train, des trains ponctuels et fréquents, des voies cyclables bien aménagées, etc.

Le Syndicat libéral pousse la réflexion bien plus loin encore et lance l’idée d’un bonus mobilité durable dans l'impôt des personnes physiques.

Les travailleurs, pour autant qu’ils se rendent au travail de manière durable, que ce soit en transports publics, à vélo ou à pied, doivent pouvoir bénéficier d'une réduction d'impôt de 100 euros par an.

Bonus Mobilité durable: une mesure fiscale distributive

Pour les travailleurs qui se déplacent en transport en commun, aucune condition particulière ne devrait être imposée.

Quant aux salariés qui se rendent au travail à vélo (ou se déplacent à pied), ils devraient prouver –  sur une base annuelle –  un nombre minimum de trajets effectués en bicyclette, en fonction de la distance à parcourir, de manière à prendre en compte l'impact des conditions météorologiques et de la charge physique du déplacement.

Le Syndicat libéral a d’ailleurs déjà développé quelques pistes :

  • Les travailleurs qui vivent à moins de 5 km de leur lieu de travail devraient parcourir 95 % des déplacements domicile-lieu de travail à vélo.
  • S’ils vivent à une distance entre 5 et 10 km de leur lieu de travail, ils devraient parcourir 80 % des déplacements domicile-lieu de travail à vélo.
  • S’ils vivent à une distance entre 10 et 20 km de leur lieu de travail, ils devraient parcourir 65 % des déplacements domicile-lieu de travail à vélo.
  • S’ils vivent à plus de 20 km de leur lieu de travail, ils devraient parcourir minimum 50 % des déplacements domicile-lieu de travail à vélo. 

Bonus supplémentaire de 50 €

Le Syndicat libéral plaide enfin pour l’octroi d’un bonus supplémentaire de 50 euros aux travailleurs qui vivent à plus de 10 km de leur lieu de travail et font minimum 90 % de leurs déplacements domicile-travail à vélo ; et à ceux qui vivent à plus de 20 km de leur lieu de travail et font minimum 80 % de leurs déplacements domicile-travail à vélo.

Le Bonus Mobilité durable tel que proposé par le Syndicat libéral contribuera certainement au shift modal attendu vers les modes de déplacements alternatifs.

Autres priorités du Syndicat libéral en matière de mobilité :

  • Pour le Syndicat libéral, il est nécessaire d’augmenter les investissements dans les infrastructures de transport et les transports publics.
  • Le Syndicat libéral demande que la cohésion entre les différents niveaux politiques lors de l'élaboration de plans de mobilité soit renforcée.
  • Le Syndicat libéral demande l'introduction d'un plan de transport d'entreprise obligatoire dans le cadre de la concertation sociale, mais aussi au niveau des parcs industriels.
  • Le Syndicat libéral demande de rendre le paiement d'une indemnité vélo obligatoire pour tout employeur.
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