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La CGSLB n'est pas favorable à la proposition de M. Magnette

20/02/2024 - 15h

« Laisser aux travailleurs un véritable choix sur leur situation professionnelle »

La CGSLB, le Syndicat libéral, n'est pas favorable à une semaine de travail rémunérée de 32 heures, comme le soutient Paul Magnette, mais veut miser sur d'autres solutions.

« Nous soutenons l'idée de réduire la charge de travail, mais nous ne pensons pas que cette proposition soit bonne pour le travailleur ordinaire et pour l'économie », déclare Gert Truyens, Président de la CGSLB. « Concentrons-nous sur des solutions réalistes. Au lieu de raccourcir la semaine de travail, envisageons des régimes de congés prolongés. Voilà qui bénéficiera davantage l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée ! »

La CGSLB se concentre toujours sur des solutions réalistes et faisables qui servent les intérêts des travailleurs individuels ainsi que les intérêts communs. La CGSLB estime que de meilleurs efforts peuvent être faits pour renforcer les systèmes de congé existants et d’en déployer de nouvelles formes afin de renforcer l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée. « Les travailleurs disposent alors d'un véritable choix pour déterminer eux-mêmes leur équilibre entre vie professionnelle et vie privée. »  Cette liberté individuelle a toujours été l'une des valeurs fondamentales les plus importantes pour la CGSLB et apporte des solutions à plus long terme pour l'ensemble du marché du travail.
 

La semaine de travail de 32 heures, préjudiciable à long terme

Si la proposition de M. Magnette semble attrayante sur le plan social, elle a des conséquences considérables sur le plan économique. Tout d'abord, elle entraînerait une explosion des coûts horaires moyens de la main-d'œuvre. En d'autres termes, si le nombre d'heures travaillées par semaine diminue de 6 heures (16 %), le coût horaire augmente d'environ 16 %. Dans le contexte de la loi actuelle de 1996, qui exige que l'écart salarial restant soit déduit de la prochaine marge salariale disponible, les mesures proposées impliqueraient qu'aucune augmentation salariale réelle ne pourrait être accordée pendant plusieurs décennies.

La CGSLB est favorable à l'abolition de la loi de 1996, mais avec cette proposition, le retour à des négociations salariales libres risque de devenir totalement irréalisable. « Pour nous, il est extrêmement important d’au moins réformer la loi de 1996 et, de préférence, de l'abolir, ainsi que d’avoir une garantie inconditionnelle de l'indexation automatique des salaires. Dans l’hypothèse d’une semaine de 32 heures avec maintien des salaires, il n'y a pratiquement aucune chance que les travailleurs puissent encore bénéficier d'augmentations salariales réelles, et même les indexations risquent d'être attaquées. Cela serait néfaste pour le pouvoir d'achat des travailleurs belges », indique le service d’étude de la CGSLB.

La position du Syndicat libéral découle de son engagement à trouver des solutions réalistes, constructives et durables aux défis auxquels sont confrontés les travailleurs et l'économie. « En outre, en tant que seul syndicat politiquement indépendant, nous avons le luxe de proposer notre propre vision, sans interférence de la politique nationale ou des positions des partis », conclut Gert Truyens.

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