Gouvernance économique, sauvetage de l’euro et des institutions financières, austérité…

21/10/2011 - 11h

Et les gens dans tout ça ?

La CGSLB fait part de son inquiétude.

Que se passera-t-il lors du sommet européen de ce dimanche 23 octobre ?

On ne compte plus les occasions manquées, les « erreurs de casting » et les dégâts collatéraux.  Les sommets succèdent aux sommets,  jusqu’à présent sans que l’on parvienne à arrêter la débâcle provoquée par un monde financier en folie. Trop d’hésitations. Des mesures trop timides ou qui viennent trop tard…Un manque de solidarité entre les Etats et un aveuglement incroyable face à une crise qui pourrait bien s’étendre rapidement à tous les pays européens.  

Le « six-pack » européen adopté il y a quelques semaines contient déjà des germes qui risquent fort de mettre à mal l’emploi, le pouvoir d’achat et la protection sociale.

Pour le Syndicat libéral, il est inadmissible que sous le couvert d’une nécessaire gouvernance économique européenne, on en vienne à accroître encore la pauvreté et la précarité.

Les interférences d’institutions européennes dans les mécanismes de fixation des salaires n’ont aucune légitimité et aucune justification sérieuse. C’est autre part qu’il faut chercher les responsables de la crise et trouver des solutions vraiment crédibles.

La préservation du pouvoir d’achat et des allocations sociales a permis, en particulier dans notre pays, d’éviter le pire en 2009. Il serait irresponsable de prendre le risque de précipiter des dizaines de millions de travailleurs et leurs familles dans la misère et en même temps de « casser » tout espoir de relance économique, en Europe comme en Belgique.

La CGSLB souscrit donc pleinement à la Déclaration sur la situation économique actuelle que vient d’adopter le Comité Exécutif de la Confédération européenne des syndicats.

Dans ce contexte,  c’est avec inquiétude que le Syndicat libéral observe la tournure que prennent les négociations relatives au futur programme gouvernemental.

La note du 4 juillet 2011 du formateur Elio Di Rupo contenait déjà l’annonce de lourdes restrictions dans le domaine social, et notamment en matière de chômage et de prépensions. Il apparaît  que les discussions en cours tendent encore à aggraver les options envisagées alors qu’elles étaient déjà inacceptables.

Il semblerait que certains négociateurs et commentateurs « oublient » ou « ignorent » que pour de nombreuses personnes, les allocations de chômage en Belgique se situent déjà sous le seuil de pauvreté et que différents niveaux de dégressivité des allocations existent.

Continuer à améliorer encore l’accompagnement des chômeurs dans la recherche d’un emploi et améliorer leur formation est bien entendu une bonne chose.

Actuellement déjà, les demandeurs d’emploi qui ne font pas assez d’efforts sont lourdement sanctionnés, l’exclusion complète des allocations pouvant même être décidée.

Que veut-on encore trouver de plus au nom de l’austérité ?

Le Syndicat libéral se demande si pousser à la précarité n’est pas devenu  pour certains intérêts, un but en soi.

Les jeunes travailleurs savent de quoi il s’agit. Qui parvient encore à débuter sa carrière professionnelle dans des conditions satisfaisantes, avec des revenus suffisants et des perspectives offrant un minimum de sécurité ?

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