Le renouveau d’une « working class » mondiale, solidaire et responsable est plus que jamais nécessaire pour assurer une transition juste et assurer à la mondialisation un avenir durable et solidaire. Toutefois la route sera longue. Dans l’alimentaire, l’agriculture, l’hôtellerie ou le tourisme aussi.
En Algérie et en Tunisie le terrorisme tue les travailleurs du tourisme et de l’hôtellerie. Les mines au Liban tuent les travailleurs de l’agriculture. L’Asie ne veut pas voir de syndicats dans les grandes multinationales de l’alimentaire. L’autoritarisme politique se fait économique et social. Les libertés syndicales sont menacées, ici en Amérique latine et là en Amérique du Nord. C’est donc tout naturellement que les syndicats belges ont soutenu le mouvement pour un salaire minimum de 15 USD chez McDonald, comme nous l’avons fait chez nous il y a quelques années. L’Afrique reste dominée et pillée par des groupes privés. L’Europe se réfugie dans ses peurs. Nous avons encore beaucoup de travail pour faire progresser le sort des femmes et des travailleurs vulnérables en général. Si nous ne sommes pas conscients, et responsables du monde qui nous entoure et actifs, nous ne pourrons que constater demain les reculs sociaux et économiques que nous vivrons. C’est ce que nous pouvons retenir comme leçons de ce Congrès.
Enfin, les participants ont procédé aux votes pour un nouveau comité exécutif et un comité de direction stratégique (8 femmes /6 hommes) pour la période 2017-2022. Mark Lauritsen (USA -UFCW) a été élu à la Présidence à l’unanimité et Sue Longley (UK-UITA) est la nouvelle secrétaire générale. Ron Oswald, Secrétaire-général sortant nous quitte. Il aura marqué une action syndicale internationale de 30 ans par son dynamisme et son volontarisme à faire des syndicats de l’alimentaire des interlocuteurs crédibles des multinationales.