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TTIP et CETA : questions sur Twitter

13/09/2016 - 14u

Manifestation le mardi 20 septembre à 17h rue des Deux Eglises (côté rue de la Loi) à Bruxelles.


L’ensemble de la société civile belge fait front contre le CETA et le TTIP, ces traités transatlantiques antidémocratiques qui profiteront surtout aux actionnaires des multinationales et aux puissances financières, au détriment des agriculteurs et des consommateurs, des travailleurs et des pensionnés, des femmes et des jeunes, des PME et des classes moyennes, de la majorité de la population, de la santé et du développement durable. Les gouvernements européens risquent d’approuver la signature du CETA dès le 22 septembre 2016.

Le CETA constitue un véritable cheval de Troie : étant donné que 80 % des entreprises américaines sont aussi basées au Canada, elles pourraient utiliser ce traité et sa clause d’arbitrage privé ISDS sans même avoir besoin du TTIP.
 

Que des dangers

Syndicats, mutualités, organisations de défense des consommateurs, ONG de défense de l’environnement et de solidarité internationale, tant francophones que flamandes : ce n’est pas fréquent qu’autant d’organisations de natures différentes parviennent à accorder leurs violons sur un enjeu politique. C’est dire l’étendue des aspects de notre quotidien qui seraient impactés par ces traités. Trop de risques donc, surtout au vu des gains économiques annoncés qui, en plus d’être incertains, sont trop maigres voire carrément négatifs.

Olivier Valentin, Secrétaire national CGSLB : « Plusieurs études viennent contredire les bénéfices sur l’emploi et la croissance promis par la Commission européenne. La Belgique figurerait parmi les grands perdants. Certains évoquent pour notre pays une perte nette de dizaines de milliers d'emplois et de 4 800 euros de revenus par travailleur d'ici 2025.».

Et Christian Lochet, Secrétaire régional wallon, d’enfoncer le clou « D’abord, un traité de libre-échange mettra encore plus en concurrence les travailleurs européens et américains. Or, on observe très clairement en Europe que quand les droits des travailleurs ne sont pas les mêmes, cela engendre le dumping social. Il faudrait donc d’abord achever le grand chantier de l’Europe Sociale avant de penser à approfondir la zone de libre-échange Europe-USA.»
 

Santé et environnement

En plus de l’impact sur les travailleurs, plusieurs autres dangers viennent justifier cette large coalition. En tentant de rapprocher les normes et réglementations européennes et américaines, on fait peser d’énormes risques notamment en matière de santé et d’environnement. Petit exemple : la législation européenne sur les cosmétiques interdit plus de 1300 produits chimiques dangereux, contre seulement 11 aux USA. Une libéralisation plus poussée des services pourrait aussi mettre en danger l’accès à tous aux soins de santé et aux médicaments, et privatiser encore plus nos services publics.

Face à ces zones d’ombres, la coalition a appelé à la suspension des négociations du TTIP dans sa forme actuelle. Les négociations ne pourraient reprendre que moyennant des balises claires, notamment l’exclusion de la clause d’arbitrage privé (ISDS).

A partir de ce mardi 13 septembre, les syndicats interpelleront les ministres sur les dangers et les zones d’ombre de ces traités. Nous poserons des questions aux ministres compétents via Twitter. N’hésitez pas à suivre le compte Twitter @CGSLB et partagez !
 

Questions aux ministres

À l’attention des Ministres des Finances et du Budget
« Avec le CETA, qui prévoit la protection des investissements et la libéralisation des services financiers notamment, sera-t-il encore possible de prendre des mesures pour prévenir une éventuelle crise financière et budgétaire ? 

À l’attention des Ministres de l’Emploi et de l’Économie
« Les consultants privés payés par la Commission européenne prédisent une évolution légèrement positive de la croissance, des salaires et des emplois, grâce aux CETA et TTIP. Des études universitaires indépendantes prédisent le contraire. Qui croyez-vous ? »

À l’attention des Ministres de l’Emploi et du Budget
« Avec le CETA, les entreprises canadiennes pourront-elles faire payer des amendes à la Belgique si ils prétendent leurs intérêts menacés par notre législation (de santé/sécurité sur le lieu de travail par exemple) ? En période de maîtrise des dépenses ? »

À l’attention du Premier Ministre
« La Belgique approuvera-t-elle une libéralisation des services publics selon la méthode de la liste négative prévue par le CETA, alors que le Parlement européen a rejeté très clairement cette approche ? »

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