AG Insurance bafoue les principes de la concertation sociale : actions et grève en vue

08/06/2018 - 09h

AG Insurance vient de conclure (en complicité avec la LBC) de nouvelles conventions collectives de travail et des changements dans des conventions collectives existantes en court-circuitant toutes les procédures légales de la concertation sociale. Les organisations syndicales CGSLB-ACLVB, SETCa-BBTK et CNE sont outrées et dénoncent ces pratiques scandaleuses. Un plan d’action et de grève pourrait voir le jour si la direction refuse de faire marche arrière. 
 
Le 20 avril dernier, la direction d’AG Insurance a annoncé vouloir modifier des conventions collectives de travail dans le but d’harmoniser tous les systèmes d’avantages extra-légaux au sein de l’entreprise (les assurances groupes, hospitalisation, etc.). Elle souhaitait également introduire un nouveau système d’horaires flottants. De manière assez surprenante, au moment de cette annonce, la direction a fixé aux organisations syndicales un ultimatum de 24h pour signer un protocole d’accord à ce sujet.

Le front commun syndical CGSLB-ACLVB, SETCa-BBTK et CNE n’avait rien contre le fond du dossier et n’était pas opposé au fait de (re)négocier les conditions de travail et avantages en nature au sein de l’entreprise. Mais il s’est directement insurgé contre les méthodes utilisées par la direction et a refusé de céder à ce qui ressemblait fort à un passage en force. Malgré une pétition ayant récolté la signature de plus de 2 000 travailleurs (qui étaient contre), la direction et la LBC (seule), ont décidé de signer ce fameux protocole d’accord qui prévoit une concrétisation à travers la conclusion de CCT.

Face à cette situation et ces pratiques scandaleuses, les organisations syndicales non-signataires avaient interpellé la commission paritaire.

Le front commun syndical CGSLB-ACLVB, SETCa-BBTK et CNE vient d’apprendre qu’entre-temps des CCT d’entreprise ont été signée avec la LBC. Les règles les plus élémentaires de la concertation sociale ont ainsi été bafouées.

Comme le prévoit la législation en la matière, la mise en place de tels changements et mesures doit normalement se faire moyennant le respect d’une procédure stricte. La modification de CCT concernant des avantages en nature nécessite par exemple une majorité de 51 % des votes des organisations syndicales. Les nouvelles CCT concernant les horaires de travail doivent être avalisées par une majorité voire une unanimité au conseil d’entreprise. Rien de tout cela n’a été respecté !

Il semblerait que le plus grand assureur de Belgique (dont le CEO Hans De Cuyper est également président d’Assuralia) prend la concertation sociale pour un paillasson. Pire, une organisation syndicale, la LBC, est complice de ces pratiques qui vont à l’encontre même de nos valeurs.

Le front commun syndical CGSLB-ACLVB, SETCa-BBTK et CNE lance lui aussi un ultimatum et laisse 24 h à l’entreprise pour effectuer le retrait et l’annulation des CCT signées avec la LBC. Passé ce délai, les organisations syndicales se réservent le droit d’utiliser toutes les voies légales pour se défendre et de lancer un plan d’actions et de grève.

Elles prévoient également d’introduire une plainte auprès de l’inspection sociale pour infraction à la loi du 20/09/1948 portant sur l’organisation de l’économie (et notamment les compétences du CE) et la CCT N°5 du 24/05/1971 portant sur le statut de la délégation syndicale.

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