Journée internationale des droits des femmes – 8 mars 2025
L’accord de gouvernement Arizona à la lumière du 8 mars.
Le mot-clé du gouvernement Arizona est économiser, d’accord, mais… la CGSLB constate malheureusement que les mesures de l’Arizona touchent avant tout les femmes !
Marché du travail plus flexible ?
- Annualisation du temps de travail pour des heures de travail en accordéon
- Définition claire des heures flexibles ? Plus d’obligation d’inscrire les horaires au Règlement de travail
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Nous mettons l’accord de gouvernement à l’épreuve de nos Objectifs 2030 !
Équilibre travail/vie privée ?
- Crédit familial au lieu de l’interruption de carrière ou du crédit-temps ?
- Suppression du seuil minimal de 1/3 de temps plein
- Stimuli pour la prise par les deux parents, aussi pour les parents d’accueil
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Plus de clarté en concertation avec les partenaires sociaux s’impose !
Pensions ?
- Pension minimum sur la base des prestations effectives ?
- Malus pour les travailleurs à mi-temps
- Suppression de la pension de survie et pension de divorce frappe généralement les femmes
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Notre sécurité sociale, prête pour 80 années de plus ?!
Revenu / chômage ?
- Limitation des allocations de chômage dans le temps
- Renforcement de la dégressivité des allocations de chômage
- Limitation des allocations d’insertion
- Suppression du quotient conjugal fiscal
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Une politique pour tous, des ajustements sont nécessaires !
Comme ce sont surtout les femmes qui travaillent à temps partiel et qui constituent le plus grand groupe des malades de longue durée, il faut s’attendre à ce qu’elles ressentiront davantage que les hommes, les mesures prévues dans l’accord de gouvernement. Pourtant, celui-ci promet « l’égalité entre les femmes et les hommes », du moins en ce qui concerne la réforme des pensions.
La CGSLB tient à rappeler au gouvernement que même des dispositions neutres peuvent entrainer des différences de traitement entre hommes et femmes si une proportion plus élevée de femmes que d’hommes (ou l’inverse) est frappée par une disposition. Ce n’est pas pour rien si la CGSLB a, avec d’autres organisations de la société civile, saisi la Cour constitutionnelle afin de s’opposer aux conditions d’accès plus sévère à la pension minimum.
Reprenons l’appel lancé par notre Secrétaire nationale, Katrien Allaert : « Notre sécurité sociale : prête pour 80 années de plus ». Un appel à chacun, pour s’informer autant que possible et se former à la sécurité sociale afin de percer les mythes qui circulent et augmenter le socle social, la volonté de contribuer au système social.
Cet appel est d’autant plus important à mesure que l’accord de gouvernement se transforme en législation. Chaque choix de carrière, tant au début que durant ou en fin de carrière peut en effet avoir de lourdes conséquences sur les droits sociaux.
L’accord de gouvernement à l’épreuve des Objectifs 2030
La CGSLB examinera l’accord de gouvernement en fonction de ses Objectifs 2030, un cadre politique basé sur des critères concrets pour une société juste et économiquement durable. « Nos Objectifs 2030 montrent ce qui est réellement nécessaire : des salaires équitables, un système fiscal juste et un dialogue social comme fondement des politiques publiques », insiste Gert Truyens, Président national de la CGSLB. « Nous nous concentrons toujours sur le contenu. C’est pourquoi nous analyserons chaque décision de l’accord avec un regard critique : contribue-t-elle à un avenir meilleur pour les travailleurs ou non ? Contribue-t-elle ou non à une plus forte cohésion sociale ? »
Travailler ensemble, oui ! Des mesures imposées, non !
La CGSLB suivra de près l’impact de cet accord et formulera des propositions concrètes.
« Si ce gouvernement veut prouver qu’il agit dans l’intérêt de tous, il devra être prêt à rectifier le cap. Nous n’hésiterons pas à le lui faire remarquer et continuerons à nous battre pour des améliorations structurelles qui bénéficient à tous les travailleurs », conclut Gert Truyens. « La CGSLB veut participer à la recherche de solutions, mais nous attendons que nos revendications soient prises au sérieux. C’est maintenant qu’il faut mettre en place une politique socialement juste et économiquement équilibrée. »