Saint-Gobain Glass Auvelais : pas d’annonce tant que les travailleurs n’auront pas rencontré les politiques

12/02/2014 - 16h

Alors que le conseil d’entreprise extraordinaire de l’entreprise Saint-Gobain à Auvelais était sur le point de débuter ce 12 février, la direction a assisté à un revirement de situation inattendu: les travailleurs ont refusé de l’entendre. Les 320 travailleurs encore présents sur le site veulent d’abord entendre les politiques sur la situation.

Après l’annonce foudroyante d’AGC Roux ce lundi, c’est ni plus ni moins la fermeture du site de Saint-Gobain à Auvelais qui était redoutée ce matin. En 4 ans, plus de 500 emplois ont déjà été perdus sur le site belge.

Pourtant, il faut savoir que si elle tournait en pleine capacité, l’usine belge serait encore rentable. Mais d’autres stratégies sont choisies par le groupe français de Saint-Gobain. On pense notamment à la fermeture de floats. L’option choisie dans ce cas précis aura été d’une part, des licenciements perlés afin d’éviter tout émoi social et dans le même temps, la délocalisation de la production sur le site allemand de Porz qui tourne aujourd’hui à plein régime. Une fois de plus, nous assistons à la mise en compétition de plusieurs sites d’un même groupe.

Il est clair que pour les organisations syndicales, cette situation est inadmissible. La multinationale doit assumer ses responsabilités sociales et industrielles afin de maintenir une activité sur le site d’Auvelais. 

La situation dramatique que connait le verre aujourd’hui n’est pas une surprise. Depuis plusieurs années, les syndicats ne cessent de tirer la sonnette d’alarme : les politiques mises en œuvre par certaines multinationales ne visent pas la pérennité de l’emploi.

Aujourd’hui, l’agonie du secteur verrier belge semble inexorable et programmée. Nous refusons de subir la loi des grandes multinationales. Il est grand temps que l’Europe et la Belgique mettent en place une véritable politique industrielle cohérente qui permette de sauver l’emploi. Les enjeux sont vitaux : sans initiatives politiques, nous serons très vite confrontés à un désert industriel et à un véritable bain de sang social.

Enfin, nous lançons un signal d’alarme face à l’inefficacité de la Loi Renault et au manque de contraintes qui s’imposent aux employeurs qui désirent licencier, en particulier lorsque des alternatives viables et rentables sont proposées par les organisations syndicales pour sauvegarder l’emploi. Il est temps que le politique se penche sérieusement sur cette question.

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