Sommet mondial pour l'emploi

19/06/2017 - 13h

La 107ème Conférence mondiale du Travail s’est terminée ce vendredi 16 juin 2017. Mais avant que les délégués (employeurs, travailleurs et gouvernements) des 187 Etats membres ne retournent chacun dans leur pays, a eu lieu le jeudi 15 juin l'organisation du sommet mondial pour l'emploi, consacré cette année à l'emploi des femmes dans le monde.

Comme l'a rappelé Guy Ryder, Directeur général du BIT fraîchement réélu, l'égalité des genres est depuis 1990 au cœur des activités de l'Organisation internationale du travail. Le principe fondamental reste l'égalité de traitement entre les hommes et les femmes. Cela nous semble une évidence et c’est une valeur humaniste, bien entendu, mais c'est aussi un gage d'augmentation du bien-être collectif et de l'amélioration du fonctionnement des entreprises ainsi que de leur développement économique. A l'échelle mondiale, les femmes accèdent moins que les hommes  au marché de l'emploi (le taux d'activité des femmes est inférieur de 27 points par rapport à celui des hommes). Et lorsqu'elles y accèdent, la qualité de l'emploi est moindre. Le salaire est plus bas et les violences faites aux femmes sur les lieux de travail restent nombreuses. En y ajoutant aussi les difficultés de conciliation entre la vie professionnelle et la vie privée ou familiale. Il y a bien entendu de très grandes disparités entre les pays. Des choses qui nous semblent évidentes le sont moins dans d'autres pays, comme par exemple, faire comprendre que pour conserver son emploi, il n'est pas obligatoire d'accepter des situations de violence ou d'harcèlement.

Ce sommet mondial sur l’emploi des femmes s’inscrit dans les priorités de l’OIT pour son centenaire, qui aura lieu en 2019.


En conclusion, le directeur général se voulait à la fois rassuré et préoccupé. Rassuré, parce qu’à tout le moins, tout le monde admet le caractère inacceptable des inégalités concernant le traitement des femmes dans le monde. Préoccupé, parce que nous pouvons vraiment faire mieux. Et pour cela, un véritable changement d'attitude est nécessaire. Think, reflect and act. Cela participe de nos responsabilités, dans chaque pays en fonction de ce qui est en notre pouvoir pour agir. En clair, “Make decent work for men AND women a reality”.

Le 14 juin, a aussi eu lieu le dépôt des instruments de ratification par la Belgique de trois conventions internationales. En effet, lorsque les conventions sont négociées et conclues au sein de l’OIT, elles doivent ensuite être ratifiées par les différents Etats membres, afin qu’elles puissent être d’application et engager directement le pays concerné. Cette année-ci, le Ministre de l’Emploi Kris Peeters a amené à l’OIT trois conventions ratifiées par la Belgique et concernant les prestations de vieillesse, d’invalidité et de survivants (128), sur les produits chimiques (170) et sur les conditions de travail dans les hôtels et restaurants (172). Cette remise a eu lieu en présence de représentants patronaux et syndicaux, parmi lesquels Mario Coppens, Président national de la CGSLB.

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