Proposition de l’Open VLD de faciliter le licenciement des travailleurs protégés. Impraticable. Irrespectueux

16/09/2016 - 16h

« L’Open VLD s’attaque une nouvelle fois aux travailleurs qui s’engagent pour défendre les intérêts de leurs collègues dans l’entreprise. Est-ce bien la priorité la plus urgente du moment ? » s’interroge Mario Coppens, Président national de la CGSLB.

Le texte n’envisage que le point de vue des employeurs. Les entreprises peuvent réaliser de plantureux profits et décider de délocaliser une unité de production ou d’externaliser un service entier. Dans pareilles circonstances, les délégués ne peuvent prétendre qu’à des indemnités de licenciement normales. L’Open VLD prévoit, dans sa proposition que le tribunal pourra juger du comportement d’un travailleur, alors que, dans l’état actuel de la législation, aucune juridiction n’a le pouvoir de se prononcer sur l’opportunité pour un employeur de prendre des décisions qui affectent gravement les travailleurs. Voilà qui ne dérange guère l’Open VLD.

Il est, par ailleurs, impossible de juger le travail d’un délégué comme celui d’un salarié sans mandat électif. A moins que le tribunal ne soit autorisé à évaluer la qualité de l’exercice d’un mandat électif ?

Cette proposition est manifestement inapplicable sur le terrain. La CGSLB demande plus de respect de la part des législateurs et des employeurs pour les travailleurs qui s’engagent pour défendre les intérêts de leurs collègues et leur entreprise.

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