Meeting syndical 15 novembre : discours du Président national

15/11/2011 - 11h

Nous sommes inquiets !

Nous sommes inquiets de la situation dans laquelle se trouvent les travailleurs et les allocataires sociaux. Nous sommes ici aujourd’hui pour lancer un signal fort, à l’Europe et au futur gouvernement, et ils vont nous entendre !

Chers Amis, chers camarades,

Nous ne pouvons pas rester les bras croisés alors que plus personne n’est sûr de son emploi, alors que notre pouvoir d’achat est en danger. Les jeunes éprouvent plus de difficultés à se construire un avenir. L'augmentation du chômage des jeunes, les contrats d'intérim et temporaires mettent en péril leurs projets d'avenir.

Chers amies, chers amis, aujourd’hui mes pensées vont particulièrement aux jeunes, à ceux qui sont privés d’emploi et aux autres qui passent de contrat d’intérim en contrat d’intérim, de contrat précaire en contrat précaire. Tous ces jeunes-là ne font pas de projets sur l’avenir. Ils n’osent pas faire de projets d’avenir. C’est triste.

D’un côté on veut nous faire croire qu’il faut reculer l’âge du départ à la pension, de l’autre côté nous constatons que les jeunes éprouvent les pires difficultés à débuter une carrière professionnelle, à trouver un emploi avec un vrai contrat de travail, un vrai revenu qui va leur permettre de fonder une famille, d’acheter un logement et tout ce qu’il faut pour le rendre agréable à vivre.

Chers camarades, chers amis,

Nous devons prendre l’initiative pour donner des perspectives d’avenir aux travailleurs. Les intérêts sur les obligations d’Etat atteignent des records. La Belgique a écopé d’un avertissement de la part de l’Europe, la semaine passée.

Le budget doit être bouclé pour la mi-décembre. Il doit tenir la route pour ne pas déraper et augmenter le déficit budgétaire.

Notre système d’indexation automatique est attaqué de toutes parts. Que les choses soient claires, il n’est pas question pour nous de laisser qui que ce soit y toucher. Quand je dis de toutes parts, ce n’est pas vrai : le commissaire européen pour les affaires économiques et monétaires a reconnu que le mécanisme belge d’indexation a été élaboré très intelligemment et présente des avantages sur les systèmes dépassés en vigueur dans d’autres pays de l’Union et qui constituent eux un handicap pour la compétitivité.

Aujourd’hui, il incite la Belgique à le réformer. Que devons-nous penser de ce changement d’avis ? La chancelière Merkel serait, elle aussi, bien inspirée de se pencher sur notre mécanisme d’indexation.

Seulement Madame Merkel préfère imposer des efforts aux autres que de regarder ce qui ne va pas en Allemagne. Regarder l’explosion du nombre de pauvres, et même l’explosion des travailleurs pauvre parce que très mal payés, regarder le dumping social auquel se livre l’Allemagne. C’est ça le modèle que l’on veut nous faire suivre ?

Nous continuons à défendre, bec et ongles, l’indexation automatique des salaires et des allocations sociales. Que les choses soient claires ! Les pensions belges sont les plus basses d’Europe. Beaucoup de travailleurs sont privés d’augmentations salariales, sans parler des allocataires sociaux. Pour eux, l’indexation automatique est le seul moyen de préserver leur pouvoir d’achat.

Voilà pourquoi nous disons aux organisations patronales : ne touchez pas à l’index !

Chers Amies, cher Amis, notre message est clair. Ne comptez pas sur les travailleurs et les allocataires sociaux pour résorber le déficit budgétaire de 11,2 milliards. Cet argent, il faut aller le chercher du côté de la fraude fiscale et sociale. Il faut instaurer une taxe sur les transactions financières. Il faut supprimer les abus dans les déductions fiscales, il faut percevoir correctement l’impôt sur les sociétés.

Chers amis, voilà notre message concret aux négociateurs du budget fédéral. Les mesures que nous proposons sont justes, elles sont sociales. Nous allons continuer à défendre les intérêts des travailleurs et des allocataires sociaux.

Merci d’être venus ici, si nombreux montrer que nous ne nous laisserons pas faire !

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