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Les chiffres des malades de longue durée dévoilent le manque d’inspecteurs dans les entreprises

18/04/2017 - 13h

Fin 2016, notre pays comptait 392 000 malades de longue durée. Ce chiffre n’a jamais été aussi élevé. Face à ce nombre record de malades de longue durée et de burnouts, les contrôles dans les entreprises visant à voir si elles prennent suffisamment de mesures de prévention sont quasiment inexistants. Or, là où ils ont lieu, ces contrôles ont démontré leur utilité.

Une fois de plus, les chiffres récents de l’INAMI et des services publics fédéraux font apparaître une situation alarmante : jamais il n’y a eu plus de malades de longue durée, près du tiers d’entre eux souffre d’un burnout, leur nombre a doublé parmi les trentenaires. Nous comptons 70 000 malades de longue durée de plus qu’au début de l’ère Michel. Plusieurs mesures telles que les coupes effectuées dans les règles de départ anticipé et le crédit-temps ont incontestablement un impact sur la santé des travailleurs.
 

Un contrôle sur 21,5 ans

Le marché du travail rend de plus en plus de gens malades. Pour tout le pays, seuls 128 inspecteurs contrôlent si les entreprises prennent les mesures nécessaires pour la prévention de maladie et la sécurité. La plupart de ces inspecteurs ne s’occupent même pas spécifiquement des burnouts, mais se concentrent sur les problèmes traditionnels de sécurité. Dès lors, les entreprises sont à peine contrôlées. Or les contrôles qui ont lieu ont démontré leur utilité : dans la moitié des cas, l’inspection constate une infraction. Le nombre actuel d’inspecteurs permet tout juste de contrôler chaque entreprise une fois en l’espace de 21 ans et demi en ce qui concerne la prévention de maladies et la sécurité.

Le ministre du Travail, Kris Peeters promet l’engagement de 15 inspecteurs supplémentaires en vue de contrôler si les employeurs appliquent une politique de réintégration et d’absentéisme. Par rapport au nombre d’entreprises, ces 15 inspecteurs supplémentaires ne suffisent pas. Au moment où les travailleurs ont affaire à une pression sans cesse plus élevée, il faut absolument augmenter les contrôles au sein des entreprises afin de veiller à la santé des travailleurs.
 

Services d’inspection du Service public fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale

Ces services d’inspection assurent la surveillance des lois sociales et du bien-être au travail. L’inspection du travail surveillance des lois sociales vérifie le respect des dispositions légales et réglementaires relatives au droit du travail individuel et collectif, comme la loi sur les jours fériés, la réglementation sur les vacances annuelles et les dispositions de la loi sur le travail (durée du travail, travail de nuit, travail des enfants,…). L’inspection du travail surveillance du bien-être au travail s’occupe de contrôler si les entreprises respectent les prescriptions en matière de sécurité, de santé et d’hygiène sur le lieu de travail.
 

Pour plus d’informations sur les Services d’Inspection du Service public fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale, consultez le Manuel du travailleur de la CGSLB aux pages 514-515 ou en ligne (pour les affiliés): 

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