Le gouvernement facilite le travail des étudiants mais en ignore les effets collatéraux

08/07/2016 - 15h

Notre gouvernement intensifie ses efforts pour flexibiliser, cette fois, le travail des étudiants.  Le Conseil des Ministres vient en effet de décider de convertir, à partir du 1er janvier 2017, en 475 heures la limite de 50 jours de travail-étudiant par année et ce, sans même attendre l’avis des partenaires sociaux actuellement en négociation sur le sujet.

Calculer en heure le travail-étudiant ? En principe, nous n’avons pas d’objection à cela.  Pour autant, cela ne veut pas dire que nous sommes favorables ni à ce que– au nom de plus de souplesse – les étudiants soient exploités, ni à ce que – en l’absence d’un cadre réglementaire adéquat – une nouvelle forme de concurrence déloyale ne soit créée entre étudiants-jobistes et travailleurs fixes.

Le projet actuel non seulement ne prévoit pas de limiter une partie des 475 heures à une certaine période de l’année (les grandes vacances, par exemple) mais en plus, il permet à un employeur de ne payer des cotisations sociales ordinaires qu’à partir du dépassement de cette limite de 475 heures.  En conséquence, les étudiants – cette  main d’œuvre bon marché – seront davantage sollicités et ce, au détriment des travailleurs fixes.  Et c'est là un problème épineux pour nous... 

Notre Premier Ministre Charles Michel se félicite de l’approbation de ces mesures de souplesse pour le travail des étudiants et rappelle que la création d’emplois et l’encouragement au travail restent le fer de lance de leur projet gouvernemental. Oui Monsieur Michel, le nouveau système que vous avez approuvé facilitera l’engagement des étudiants-jobistes. Mais qu’adviendra-t-il des autres travailleurs ?

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